Journée mondiale de lutte contre le SIDA: Et l’Afrique?

Chaque année en date du 1er décembre, se célèbre dans le monde « la journée mondiale de lutte contre le SIDA ». L’occasion de faire un bilan sur l’état de la maladie en Afrique et surtout les perspectives pour la suite. Concernant notamment la couche la plus vulnérable concernée par cette maladie: la jeunesse (15-25 ans). Pour rappel, d’après l’ ONUSIDA (Organisation des Nations Unies pour la Lutte contre le SIDA), près de 45 millions de personnes seraient atteints du SIDA dans le monde. Avec environ 2 millions de personnes nouvellement infectées en 2021 pour 860 000 décès. Des chiffres à en donner le tournis alors que les actions se multiplient pour maîtriser ce qu’on a appelé « la pandémie du Siècle ».

Le SIDA, qu’est-ce que c’est?

Le SIDA fait partie des maladies ayant causé le plus grand nombre de décès depuis son apparition. Découvert en 1981, le SIDA ou Syndrome d’Immunodéficience acquise est une maladie vénérienne, c’est à dire causée par un virus appelé VIH (Virus Immuno Humain). Il se transmet suivant plusieurs modes:

-Pénétration (anale ou vaginale) lors d’un rapport sexuel,

– Transfusion sanguine,

– Partage d’aiguilles contaminées dans les établissements de soin et chez les toxicomanes,

– Aussi de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement.

Abstinence, Fidélité, Condoms, mais pas que!

Ce slogan rappelle beaucoup de choses certainement à ceux qui comme moi, ont fait des études en Afrique. Pour sensibiliser à lutter contre le SIDA et son virus, les mesures étaient donc prescrites. Pourtant malgré la régression des cas testés positifs dans le monde, le continent africain demeure le plus touché. Avec 51% des nouveaux cas décelés en 2021 selon ONUSIDA, le risque d’avoir le SIDA est 35 fois plus élevé en Afrique Subsaharienne. Pourquoi ces chiffres élevés?

Plusieurs théories sont avancées pour répondre à cette question. Malgré les actions qui se multiplient pour sensibiliser les populations, le taux de pénétration reste faible à cause notamment de facteurs tels que:

1. La culture africaine en elle-même: Qui encourage la polygamie et légitime le vagabondage sexuel masculin.
2. La religion: Qui diabolise certaines pratiques comme le port du préservatif.
3. La sous-éducation: L’éducation étant encore peu accessible pour certaines couches sociales rend la sensibilisation difficile.
4. Le faible taux de dépistage.
5. Les violences sexuelles et sexistes rendent les femmes 2 fois plus vulnérables à une infection au VIH qu’un homme du même âge d’après le journal Le Monde.

Lutte contre le SIDA, les perspectives.

Heureusement les nouvelles concernant le sida s’améliorent, « environ 3 personnes sur 4 atteintes du VIH suivent un traitement ARV (Antirétroviraux) », nous informe le journal Le Monde. 37% des personnes atteintes du VIH en Afrique ont accès à un traitement et les perspectives sont encourageantes. D’ailleurs les pays les plus touchés par la pandémie en Afrique sont ceux qui enregistrent la plus grande marge de progression dans le cadre de la lutte contre le VIH SIDA.

L’introduction de l’autotest de dépistage du VIH sur le continent va permettre une progression du taux de dépistage et une prise en charge plus rapide. Car en Afrique, le jugement des autres et la discrimination restent un gros frein au dépistage et à la lutte contre le SIDA.

Enfin, la prise en charge rapide de la maladie par traitement ARV montre une efficacité plus que satisfaisante en rendant la charge virale intransmissible et indétectable à partir de 6 ans de traitement régulier. L’Afrique du Sud, l’un des pays avec le plus grand nombre de cas montre que la recherche progresse. D’ailleurs, un vaccin semble y avoir été découvert et est plus que prometteur.