La musique de ma vie !

Article : La musique de ma vie !
Crédit: Freepik
23 juin 2022

La musique de ma vie !

IIllustration pour la fête de la musique (Crédit Photo: Freepik )

A l’occasion de la fête de la musique et du dixième anniversaire du festival Afropolitain Nomade qui va se dérouler les 24 et 25 Juin 2022 à Douala, capitale économique du Cameroun et accessoirement la meilleure ville du monde, je te propose qu’on fasse mieux connaissance en musique, c’est parti !

Ma musique d’enfance

Je suis née dans les 90’s, la musique d’ailleurs n’était pas encore très populaire au Cameroun. Et pour cause, les médias spécialisés n’étaient pas encore nés et il fallait beaucoup d’appareillage relativement coûteux pour apprécier ces chansons via les K7 et autres.

Evidemment, la musique d’artistes comme Micheal Jackson nous parvenait, c’était la star de beaucoup d’entre nous. Je me souviens d’ailleurs de la gamelle de mon grand frère sur « Beat It », qui lui a fait perdre connaissance pendant plusieurs minutes ou du fameux « hi hi » en se tenant l’entrejambes.

Mais au Cameroun à cette époque chez les disquaires, c’était surtout la musique locale (Bend skin, Makossa, Bikutsi…) avec des pionniers tels que André Marie Talla, Kotto Bass et Govinal. Le « ndombolo » du Congo avec Pepe Calé. Le zouk des Antilles avec le collectif Zouk Machine porté par Jacob Desvarieux et la variété française de Florent Pagny n’étaient pas en reste, la musique était déjà très cosmopolite.

Ma musique de préado

Dans cette période de ma vie, mes goûts bien qu’étant déjà très divers se sont multipliés. Mon enfance qui a été principalement marquée par la musique de mes parents a laissé place à une appréciation encore plus large de la musique.

Tout d’abord, la musique en anglais a fait son entrée. Pour l’anecdote, c’est cette musique qui m’a rendue bilingue. Je préfère parler de musique en anglais parce qu’il y avait bien évidemment la musique US avec des artistes comme Eminem, les Destiny Child, Maria Carey mais il existe aussi la musique anglaise avec les Westlife et Spice Girls. La musique canadienne, elle, explosait aux yeux du monde avec la voix puissante de Céline Dion.

Dans le même temps, la musique ivoirienne s’est fait sa place. Du zouglou au coupé décalé en passant par le mythique mapouka pour lequel nous avions mes cousin.es et moi l’habitude de se déguiser de façon à avoir un derrière plus rebondi. Aucune fête ne pouvait désormais se faire sans ces sonorités, la jet set et les multiples DJ aux beats venus d’ailleurs avec des danses bien folkloriques : te souviens-tu du « saute-mouton », « décalé chinois » ou « petit vélo »?

Ma musique d’ado

Là, j’étais en âge selon mes parents d’aller à des boums. La musique camerounaise n’a cessé de se reinventer pour suivre le rythme de la modernité, alliant des styles d’ici et d’ailleurs surtout l’ère du rap avec des pionniers tels que Krotal, Ak Sang Grave, Koppo ou Sultan Oshimin. En dehors de cette musique fusion, les styles locaux avaient toujours leur place au soleil. En rajoutant du français et/ou de l’argot camerounais, notre musique est devenu plus accessibles et de moins en moins communautaire.

Les artistes camerounais qui ont marqué mon adolescence sont tellement nombreux. J’ai dansé sur la musique héritée de mes parents avec Beko Sadé, Dina Bell, les Decca ou encore Ndedi Eyango. Mais aussi sur des sons de nouveaux artistes du même style tels que Erico, Hugo Nyamè ou Nono Flavy mais surtout sur le Bikutsi de Lady Ponce. Pour moi, elle demeure la reine incontestée de ce style musical.

La musique de mon adolescence est un joyeux fouillis, avec de la rumba, du hip hop et Rnb d’ici et d’ailleurs saupoudrés de beaucoup d’afrobeat. Je me rappelle encore de tous les concerts auxquels j’ai été : Diams, La Fouine, Booba, Sean Paul, P square en espérant très vite voir Wizkid et Fally Ipupa.

Ma musique d’adulte

Pour être honnête, mes préférences musicales n’ont pas évolué depuis 2019. En terme de musique en anglais, je suis nostalgique des vieux jours alors je me remémore les heures de gloire de la pop avec Lady Gaga et les Black Eyed Peas. Le RnB de Beyoncé et Ne-yo. La musique de Adèle qui réchauffe le cœur mais surtout toute la musique de mon enfance et plus loin encore avec Mrs. Lauryn HILL, l’époque de Soul Train et Aretha Franklin.

La musique française quant à elle me rappelle les beaux jours des groupes de musique IAM ou Sexion d’Assaut. Quand le talent ne se mesurait pas au nombre de Stream. Merci à des puristes tels que Youssoupha de ne cesser de privilégier la qualité plutôt que le nombre en matière de rap. Marc Lavoine et ses yeux revolver, Calogero et son apesanteur, Laurie et sa meilleure amie… Je suis nostalgique de ces instants peut être parce que la vie était plus simple ?

Les nouveaux artistes africains ne cessent d’innover, il n’y a qu’à regarder leurs collaborations. Peut-être devrais-je faire à nouveau preuve d’ouverture d’esprit bien que mes goûts soient aujourd’hui hermétiques. Le festival Afropolitain Nomade qui se tiendra cette année à Douala sera peut-être l’occasion de renouer avec la modernité.

En attendant d’en reparler bientôt, je te laisse quelques liens de la musique de ma vie. Tu pourrais y découvrir des pépites sait-on jamais ! 🙂

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