Dans les joies comme les peines…

Article : Dans les joies comme les peines…
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29 juillet 2022

Dans les joies comme les peines…

Etreinte
Amour en néons (Source: pexels-designecologist)

J’ai eu beaucoup d’hésitation à écrire ce billet. Pas que cela ne me tienne pas à cœur de célébrer les gens que j’aime et les vôtres aussi. Mais surtout parce que, je ne suis pas très douée pour parler d’émotions sans combat. Le contraste est sûrement très grand avec l’image qui pourrait être faite de moi à travers mes articles jusqu’ici. Depuis quelques jours, je suis en proie à de nombreuses émotions, certaines que je connaissais déjà et d’autres moins. C’est peut-être pour cette raison que, contrairement à d’habitude, j’en fais un sujet.

Manu Dibango- Woa

Il y a quelques jours, j’apprenais qu’une jeune femme que je connais perdait sa mère, le seul parent qui lui restait. Et cette nouvelle m’a dévastée beaucoup plus que je ne l’aurai imaginé. Après tout, bien que je la connaisse et que j’ai une certaine affection pour cette dernière, nous ne sommes pas « si proches« . Pourtant en faisant ma prière cette nuit là, après lui avoir témoigné ma compassion, sa peine était comme mienne.

Frédéric François- A tous ceux qu’on aime

J’allais parler du deuil et de la douleur qu’on ressent qui semblent incommensurables. Mais aujourd’hui est un jour heureux dans ma vie, je ne saurai parlé que de peines. Pour lui, elle, toi, moi, pour nous, je tiens à célébrer les personnes qu’on aime, celles qui sont là, celles parties trop tôt. Et surtout remercier celles qui ne nous ont jamais laissé tomber.

La douleur parfois solitaire

Etreinte
Etreinte ( Source: pexels-pavel-danilyuk)

En choisissant ce titre, j’ai eu un bref instant de mélancolie en repensant à toutes ces fois où ma peine était juste mienne. D’ailleurs, remplie de fierté, j’ai souvent souffert en solitaire par choix. Parce qu’à mes yeux, personne ne pouvait comprendre ma peine à moins de l’avoir déjà vécue. Et quand bien même, ce ne serait toujours pas pareil. Ma peine ne pouvait être ressentie avec autant de force et de violence par quelqu’un d’autre. Alors quand j’avais mal, je m’éloignais quand les autres avaient mal je faisais pareil. J’estimais alors qu’on ne peut réellement compatir à la peine de l’autre si on ne la ressent pas pareillement.

Mireille Mathieu- On ne vit pas sans se dire adieu

Alors comment dire à quelqu’un qu’on comprend la douleur qu’il vit de mettre son parent, son amour ou son ami(e) en terre? Est-ce seulement possible d’imaginer à quel point c’est douloureux quand tu as toi même encore toutes ces personnes dans ta vie ? Face à la perte d’un être cher, il va sans nul doute dire que rien ne peut combler ce vide. Hier encore, près de deux décennies après, je faisais le deuil de ma mamie. Elle dont les souvenirs de la présence se sont effacés peu à peu de ma mémoire usée par le temps. Est-ce donc ça notre destinée ? Finissons nous tous par oublier les traits du visage de l’être cher ? La chaleur de ses bras ? Le son de son rire ?

Youssoupha – mourir mille fois

Et je repense aujourd’hui à toutes les fois où j’ai pris dans mes bras des personnes qui vivaient et vivent encore ces moments. Ces fois où elles ont accouru à mon chevet, pour être avec moi dans ma tristesse ou ma maladie. Celles-là qui riaient sans toutefois y avoir le cœur, en signe de soutien ou de gratitude. Je pense à toi, à elle, je pense à vous.

A l’amour et à la vie

Aujoud’hui, je l’ai dit c’est un jour heureux pour moi, je célèbre la vie de l’être aimé. J’étais pourtant triste hier, presque déboussolée. C’est donc ça la beauté de la vie ?

Célébration
Célébration ( Source: pexels-roman-odintsov)

Ma culture du bonheur fait de moi la femme fatigante qui veut célébrer tous les jours comme un événement. Je suis d’ailleurs souvent la plus heureuse aux anniversaires des autres, aux soutenances, aux baptêmes… Je suis heureuse lors des accomplissements des uns et des autres, beaucoup trop parfois. Du genre à crier et sauter partout, puis souffler très fort par manque d’oxygène et recommencer l’exercice. Créer tous les jours des situations pour se voir, partager, rire, profiter de chaque moment que la vie nous donne de passer ensemble. J’ai du mal à me dire qu’un jour ce ne sera peut-être plus le cas. Ou peut-être c’est parce que je me le dis que je savoure chaque instant avec vous.

Lukua Kanza – Le bonheur

Par ce billet, j’ai une pensée pour elle, pour toi, pour moi… Puisse ces quelques mots te rappeler que tu n’es pas seul(e). Tu n’as pas à être seul(e), peu importe ce que tu traverses. J’ai écrit ce billet la larme à l’œil et un verre pas loin –peut-être est-ce pour ça que je l’écris d’ailleurs-. Je lève ce verre à vous, à nous, à l’amour, à la vie et à l’infini !

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